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La moitié des femmes qui commencent la pilule l’arrêtent dans les 12 mois qui suivent1.
Pourquoi ?
Parce que la pilule contraceptive a de sérieux effets indésirables chez certaines d’entre nous.
La liste est longue : prise de poids, perte de libido, anxiété, dépression…
Mais ces effets pénibles ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Ce dont on ne parle pas assez, ce sont les accidents graves, voire les décès, causés par la pilule :
- Embolie pulmonaire, AVC et infarctus(pour les pilules de 3e et 4e génération en particulier) ;
- Cancer– ces hormones de synthèse sont cancérigènes ;
- Suicides, directement causés par la prise de pilule.
Ces décès sont très rares, heureusement, mais ils existent.
Et vous allez voir qu’ils n’ont rien d’étonnant, quand on sait comment fonctionne ce médicament.
Car la pilule contient des hormones sexuelles… qui font partie des substances les plus puissantes qui existent !
Des pilules pour femmes fabriquées à partir… de testostérone !
La plupart des pilules contraceptives sont une combinaison des deux hormones sexuelles féminines : œstrogènes et progestérone.
Les œstrogènes de la pilule sont fabriqués chimiquement à partir d’oestrogènes « réels ».
Mais la progestérone, elle, est synthétisée à partir… de testostérone !
Oui, vous avez bien lu : la progestérone de la pilule est fabriquée à partir de l’hormone sexuelle traditionnellement associée à la masculinité !
Résultat : cette progestérone artificielle a tendance à activer certains récepteurs de la testostérone… et à avoir des effets “masculinisants” !
Et c’est ainsi que certaines d’entre nous sous pilule peuvent avoir plus d’acné ou davantage de pilosité.
Et c’est pourquoi, aussi, les scientifiques ont inventé les fameuses pilules de 3e et 4e génération !
Leur objectif était précisément d’éviter cet effet « gênant » !
Et de ce point de vue, ces nouvelles pilules ont été une réussite.
Avec la pilule de 3e génération, les femmes ont nettement moins d’effets masculinisants.
Encore plus fort : avec la pilule de 4e génération, les effets sont même anti-masculinisants (et donc féminisants) !
La raison est simple : non seulement les chimistes n’utilisent plus la testostérone pour créer la progestérone, mais ils utilisent au contraire une substance qui bloque la production de testostérone !
Donc, les pilules de 3e et 4e génération étaient bien un progrès pour toutes les femmes qui subissaient certains effets malheureux de la testostérone.
Mais il y a un gros souci.
Ces « nouvelles pilules » ont fait scandale parce qu’elles augmentent aussi le risque de coagulation sanguine…
…et donc le risque d’infarctus, AVC et embolies pulmonaires.
Est-il normal qu’un contraceptif puisse tuer ?
Quand le scandale de ces nouvelles pilules a éclaté, au début des années 2010, beaucoup d’entre nous se sont rendu compte que cette méthode de contraception pouvait être dangereuse.
C’est très rare, bien sûr, mais cela arrive, comme l’a révélé le rapport de l’agence du médicament (ANSM) en 2013 :
« Entre 2000 et 2011, le risque thromboembolique veineux lié aux COC (contraceptifs combinés = pilule) est estimé à 2 529 par an dont 1 751 sont attribuables aux pilules de 3e et de 4e génération.
Le nombre de décès annuels par embolie pulmonaire attribuables à l’utilisation des contraceptifs combinés (pilule) est estimé à 20 : 6 décès attribuables aux COC de 1ère et de 2e génération et 14 attribuables aux COC de 3e et de 4e génération. »
En 2013, donc, on apprend que les pilules de 3e et 4e génération sont deux fois plus dangereuses que celles de 2e génération.
Mais on découvre par la même occasion que les pilules de 2e génération, elles aussi, peuvent causer des morts !
Le rapport de l’ANSM parle de 6 morts en 11 ans pour les pilules de 2e génération.
C’est à la fois très peu (quelques cas sur des millions de femmes)… et énorme, vu l’objectif contraceptif de ce « médicament » !
Bien sûr, les femmes sont libres de faire ce qu’elles veulent et ce n’est pas la contraception le problème, évidemment.
1️⃣ Mais nous a-t-on vraiment expliqué
que nous prenions un tel risque,
même rarissime ?
2️⃣ Vous a-t-on informée que la pilule peut
causer un risque d’embolie pulmonaire,
y compris si vous êtes bonne santé
et que vous ne fumez pas ?
3️⃣ Vous a-t-on seulement parlé des autres méthodes
pour éviter les naissances non désirées ?
Je rappelle qu’il existe d’autres méthodes contraceptives, comme le stérilet en cuivre par exemple (mais ce n’est pas le seul).
Cet instrument n’est pas totalement inoffensif, mais il est beaucoup moins dangereux que la pilule… et plus efficace pour éviter la grossesse2!
Encore une fois, votre gynécologue vous l’a-t-elle vraiment expliqué ?
Non, hélas.
Il a fallu le scandale des pilules de 3e et 4e génération pour qu’on parle enfin du risque d’embolie pulmonaire !
Et ce n’est pas le seul, hélas :
La pilule cause 600 cancers du sein chaque année !
Depuis quelques années, les médias reconnaissent le risque de cancer causé par la pilule :
Là encore, c’était un secret de polichinelle.
Cela faisait des années que l’Agence internationale de la recherche sur le cancer (IARC) considérait la pilule contraceptive comme cancérigène.
Mais personne n’en parlait, ou presque.
Heureusement, le tabou commence à se fissurer.
Récemment, l’Institut français de veille sanitaire a reconnu que la pilule cause 600 cancers du sein et du col utérin chaque année3.
Comme l’explique la journaliste Sabrina Debusquat dans son excellente enquête J’arrête la pilule, cela fait près de 60 morts par an environ :
« En étant très optimiste – dans une hypothèse dite de « scénario bas » avec un taux de mortalité du cancer du sein fixé à 10 % – cela représente 63 potentiels décès annuels de femmes sous contraception hormonale en France en 2016 (127 avec un taux de mortalité de 20 %).4 »
Certes, la pilule permettrait par ailleurs d’éviter d’autres cancers (celui de l’ovaire et de l’endomètre), mais ce n’est tout de même pas totalement rassurant.
Et il y a encore un sujet dont personne ne parle : celui des suicides causés par la pilule.
Suicidées parce qu’elles ont pris la pilule avant 19 ans
Ce sont des études danoises qui ont révélé l’ampleur du désastre.
La première, publiée dans le JAMA Psychiatry, a montré que la pilule augmente nettement le risque de dépression sérieuse5.
Ainsi, les femmes qui commencent à prendre la pilule ont 50 % de risque en plus de recevoir un diagnostic de dépression dans les 6 mois qui suivent.
Ce sont les adolescentes de 15 à 19 ans qui sont les plus touchées par ce risque de dépression.
La seconde étude, sur les suicides, a été publiée en 2017 dans American Journal of Psychatry6.
Les chercheurs ont examiné la totalité des tentatives de suicide chez les jeunes femmes danoises, entre 1996 et 2013.
Et ils ont découvert que les femmes sous contraceptif hormonal ont deux fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les autres.
Encore pire : le nombre de suicides « réussis » est 3 fois plus élevé chez les femmes sous hormones artificielles.
Mais, il y a encore des médecins et gynécologues qui disent aux femmes que leur déprime est « dans leur tête » et n’a « rien à voir » avec la pilule.
Vers une nouvelle « libération » ?
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’entre 2010 et 2013, le recours à la contraception orale est passé de 50 % à 41 % chez les femmes de 15-49 ans7.
Un recul dû à la baisse des pilules de 3e et 4e génération (elles sont passées de 19 % à 10 % en trois ans) qui ne s’est pas reporté sur les pilules de 2e génération (23 % d’utilisatrices contre 22 % en 2010).
La méfiance gagne donc du terrain et les femmes s’interrogent de plus en plus sur les effets sur leur santé.
A tel point que le gouvernement français vient de décider que la contraception serait gratuite pour les femmes jusqu’à 25 ans à partir du 1er janvier 2022, expliquant que le recul est lié à un problème d’argent.
Seront donc gratuits :
- les pilules de première et deuxième génération, les implants hormonaux, les dispositifs intra-utérins (c’est-à-dire stérilets hormonaux ou en cuivre) et les diaphragmes.
Mais pas les pilules dites de troisième et quatrième génération, (déremboursées depuis 2013), ni les patchs, les capes cervicales ou les anneaux vaginaux.
Les spermicides et les préservatifs masculins, délivrés en pharmacie sans prescription médicale, ne seront pas non plus remboursés…
… comme si la contraception n’était encore qu’une affaire de femmes !
La pilule contraceptive est souvent présentée comme l’histoire de la « libération » des femmes.
Mais c’est aussi l’histoire d’un grave mensonge : comme pour tant d’autres médicaments, on n’a jamais dit aux femmes les risques réels qu’elles prenaient.
Alors n’hésitez pas à faire passer cette lettre autour de vous, pour que vos amies, vos cousines, vos collègues soient au courant.
Nous avons le droit de prendre nos décisions en connaissance de cause.
Sources :
1. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11535214
2. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1110855?query=featured_home
3. http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2018/21/pdf/2018_21.pdf
4. https://jarretelapilule.fr/cancers-sein-uterus-pilule-contraception-hormones-hormonal-france/
5. https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2552796
6. https://ajp.psychiatryonline.org/doi/10.1176/appi.ajp.2017.17060616
7. https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/contraception-france-2017/#:~:text=Entre%202010%20et%202013%2C%20le,%C3%A0%2010%20%25%20en%20trois%20ans.