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Stress. Ce mot fait partie intégrante de notre quotidien.
Pas étonnant qu’on banalise cet état émotionnel et physique.
Pourtant, les conséquences directes sur le quotidien et l’organisme sont loin d’êtres anodines !
Quand on est stressé(e) :
- On dort mal ;
- On prend ou perd du poids ;
- On a des troubles digestifs ;
- On passe du rire aux larmes sans raison ;
- On a du mal à garder le recul et on se “décharge” parfois sur les autres sans qu’ils ne comprennent pourquoi ;
- Certaines femmes perdent même leurs cheveux, développent de sévères problèmes de peau …
Car oui, à cause des tracas quotidiens, du manque de temps, des diktats de performance, les femmes affichent des niveaux de stress bien plus élevés que les hommes1 !
Il se manifeste aussi différemment par rapport aux hommes : les femmes ruminent davantage et reconnaissent une détresse émotive plus grande2.
Je ne veux surtout pas vous effrayer mais, c’est une réalité : être stressée est dangereux : le stress et l’anxiété font vieillir plus vite et mourir plus tôt que prévu3 !
Sans parler du fait que cela provoque aussi des maladies comme le diabète, l’hypertension… des dépressions et même des ulcères de l’estomac …
Heureusement, il existe un nombre impressionnant de méthodes naturelles, validées scientifiquement pour se protéger contre ce « tueur silencieux » :
✅ La nutrithérapie : vitamines B, C, magnésium4 et probiotiques5;
✅ La médecine par les plantes (passiflore, valériane, griffonia6) ;
✅ L’aromathérapie (huile essentielle de lavande7) ;
✅ Toutes les approches « corps-esprit »: cohérence cardiaque, massages, yoga, qi gong, tai chi, méditation, biofeedback, EFT…
Mais je voudrais aujourd’hui vous parler d’une méthode à la fois très simple et très efficace…
Vous n’avez pas besoin de pilule, de plante, de matériel, ni même de faire des exercices.
Tout se joue dans votre tête, grâce au simple pouvoir de votre pensée.
Car vous le savez, il n’y a pas qu’un seul type de stress… il y a le « bon » et le « mauvais ».
Le BON pour vous dépasser !
Le bon stress, c’est celui dont la Nature nous a équipées pour faire face aux dangers du quotidien.
Il prépare notre corps à agir : soit à nous battre, soit à prendre la fuite.
Vous pouvez le ressentir avant de parler en public par exemple : votre corps vous prépare à donner le meilleur de vous-même.
Ce « bon » stress est là pour vous aider à surmonter des épreuves… y compris les plus pénibles.Et il vous donne une force vertigineuse… mais à une condition !
Au quotidien, c’est lui qui vous permet aussi de “réagir au quart de tour” en cas de danger imminent, comme lorsque vous voyez votre enfant s’approcher dangereusement de la route.
Ce stress peut aussi donner une force vertigineuse : pensez à ces deux mères qui ont réussi à soulever une Renault Clio de 1 400 kilos pour sauver un enfant8 !
Tous ces stress ponctuels n’ont rien de mauvais si vous respectez une condition : que vous bénéficiez d’un repos bien mérité après l’événement stressant.
C’est logique : votre corps stressé est focalisé sur sa capacité à combattre, et non à se réparer !
C’est exactement ce qui passe pour la guérison : une étude récente a montré que les blessures des patients stressés mettaient 40 % de plus de temps à guérir9!
Voilà pourquoi vous risquez de dépérir si votre vie n’est qu’une succession ininterrompue de stress.
Car s’il devient trop fréquent, il vous affaiblit, parfois jusqu’au « craquage » (burn-out). Mais il en existe un autre, bien pire que ça…
Défi ou menace : A vous choisir !
Nous n’avons pas toujours besoin de nous retrouver face à un danger immédiat pour ressentir du stress.
Il nous suffit d’imaginer un drame ou une épreuve pour que notre corps s’y prépare.
Cette anticipation du danger produit deux réactions très différentes, selon la situation… ou votre tempérament :
- Soit vous estimez que vous avez la capacité d’y faire face, et votre corps se met en mode “défi à relever” : c’est le « bon stress » qui vous prépare à fuir ou vous battre en mobilisant toutes vos ressources physiques et intellectuelles ;
- Soit vous pensez que vous n’êtes pas « de taille », et votre corps se met en mode d’une menace à subir : cela ressemble au stress paralysant, qui déclenche chez vous des émotions de peur et d’anxiété.
Est-ce que cela ressemble à ce que vous ressentez ?
Si le stress a tendance à vous paralyser à l’avance, alors j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
La mauvaise, c’est que cela peut raccourcir votre vie en bonne santé si ce stress devient quotidien.
La bonne, c’est que vous pouvez agir de façon très simple pour l’éviter !
Votre vie est-elle un défi ou une menace ?
C’est une expérience scientifique incroyable qui nous le dit.
Des chercheurs ont rassemblé des mères qui s’occupent d’un enfant victime d’une maladie chronique (sous stress permanent, vous l’imaginez).
Ils ont mesuré leurs « télomères », les capuchons de nos chromosomes qui révèlent notre « âge biologique réel » :
- Longs : nous avons de bonnes chances de vivre vieille et en bonne santé10;
- Courts : nous avons plus de risques de mourir prématurément et d’être victime des maladies chroniques.
Sans surprise, les mères qui s’occupent d’enfant malade ou handicapé ont des télomères plus courts que les autres – c’est l’effet délétère du stress chronique11.
Mais parmi ces mères soumises à un terrible stress, certaines avaient conservé des télomères longs : malgré le stress, elles n’avaient pas vieilli plus vite !
Quel était leur secret ?
En fait, ces mères restées en pleine santé avaient une anticipation très différente du stress.
Face à un moment stressant, elles percevaient le stress à venir comme un défi.
Alors que les mères aux télomères courts, le percevaient elles, comme une menace !
J’insiste sur ce point essentiel :
Ce n’est pas le fait de vivre un événement stressant qui pose problème.
C’est l’idée qu’elles se faisaient de l’épreuve avant de la subir,
qui faisait toute la différence !
Bien sûr, notre anticipation du stress est toujours un mélange de menace et de défi.
Heureusement, il est possible de modifier votre perception du stress… dans le bon sens !
Pour réagir autrement… il suffit d’y penser !
Cela peut paraît incroyablement simple, mais en modifiant la perception de votre stress, vous pourriez le réorienter positivement.
Voici le précieux conseil d’Elisabeth Blackburn, prix Nobel de médecine, et du Dr Elissa Epel, professeur de psychiatrie :
« Pour canaliser votre stress et faire en sorte qu’il vous procure plus d’énergie positive pour gérer une situation ou réaliser une performance, dites-vous ‘C’est excitant !’ ou encore ‘Mon cœur s’emballe et mon estomac est sens dessus dessous. Super – ce sont les signes d’une belle grosse réponse au stress’.
Bien sûr, si vous vivez un stress émotionnellement épuisant comme celui des mères de notre étude, ce langage vous paraîtra sans doute trop désinvolte. Parlez-vous plus gentiment à la place. Vous pouvez vous dire : ‘Les réactions de mon corps sont en train d’essayer de m’aider. Elles servent à me permettre de me concentrer sur ce que j’ai à faire. Elles montrent que je ne m’en fiche pas’.
La réponse de défi n’est pas une attitude faussement enjouée, du style ‘chouette, je suis si content d’être stressé’. Elle revient à savoir que, malgré les difficultés rencontrées, on peut tourner le stress à son avantage12. »
Et là encore, vous pourriez vous dire : mais ce n’est pas si simple !
Non, bien évidemment, cela demande de la pratique et une certaine prise de recul.
Mais en adoptant au maximum cet état d’esprit, vous apprendrez peu à peu à vous débarrasser de ce stress qui vous empoisonne la vie.
Posez-vous cette question toute simple la prochaine fois que vous serez confrontée à une situation stressante :
“Et si je changeais de curseur ? Et si je le prenais comme un défi à relever ?”
Ce n’est pas de la magie. Mais je peux vous assurer que ça change tout !
Essayez donc cette petite méthode toute simple, et écrivez-moi – si le coeur vous en dit- pour me dire si pour vous aussi ça a fonctionné.
Sources :
1/ C’est le cas de 6 femmes sur 10. https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/?task=document.viewdoc&id=1762&Itemid=0
2/ https://www.stresshumain.ca/Documents/pdf/Mammouth-Magazine/Mammouth_vol6_FR.pdf
3/ Systematic review of the association between chronic social stress and telomere length: A life course perspective, BS. Oliveira et all, Ageing Research Reviews, mars 2016
4/ A double-blind, placebo-controlled, double-centre study of the effects of an oral multivitamin-mineral combination on stress, L. Schlebusch et all, NCBI, 2000
5/ Bifidobacteria exert strain-specific effects on stress-related behavior and physiology in BALB/c mice, HM. Savignac et all, NCBI, 2014
6/ Effect of a serotonin precursor and uptake inhibitor in anxiety disorders; a double-blind comparison of 5-hydroxytryptophan, clomipramine and placebo, RS. Kahn et all, NCBI, 1987
7/ Dental patient anxiety: Possible deal with Lavender fragrance, M. Zabirunnisa et all, NCBI, 2014
8/ ‘Supermothers’ and grandfather lift 1 ton Renault Clio off trapped schoolboy, Daily Mail, 2009
9/ Wound site neutrophil transcriptome in response to psychological stress in young men, S. Roy et all, NCBI, 2005
10/ Lisez L’Effet Télomère, Elissa S. Epel et Elizabeth Blackburn, Guy Trédaniel éditeur, 2017
11/ Stress appraisals and cellular aging: A key role for anticipatory threat in the relationship between psychological stress and telomere length, A. O’Donovan et all, NCBI, 2012
12/ L’effet télomère, Guy Trédaniel éditeur, 2017, page 111