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J’aimerais vous parler d’un chiffre qui m’a profondément choquée.
Selon une récente enquête, 82 % des femmes négligeraient leur santé au profit de celle de leurs proches1 !
Un peu alarmant, non ?
Malheureusement, c’est peu surprenant.
La charge mentale est de plus en plus lourde pour les femmes.
Elles sont sur tous les fronts : enfants, tâches ménagères, courses, travail, administratif… Les responsabilités s’accumulent.
Résultat : elles ne prennent plus le temps de se soigner et repousseraient sans cesse leurs rendez-vous médicaux.
Pourtant, elles se débrouillent toujours pour être présentes aux rendez-vous médicaux de leur conjoint, des enfants, des parents et grands-parents…
Le problème, c’est qu’à force de penser à ceux que l’on aime, on finit par s’oublier.
Et cela peut avoir de graves conséquences sur la santé.
Excès d’altruisme : STOP aux dégâts !
On ne s’en rend pas toujours compte quand on a 30 ou 40 ans.
On pense que c’est normal d’être stressée, fatiguée, voire épuisée, au bord des larmes…
Et bien sûr, il ne nous viendrait pas à l’idée d’en parler avec un médecin… (d’ailleurs, les femmes y vont rarement, et pratiquent le plus souvent l’automédication).
On étouffe ces cris du corps et du coeur, et on pèche par excès de générosité.
Moi-même, je l’ai fait durant des années.
Mais un jour, j’ai pris conscience que ce n’était pas normal de faire passer systématiquement les autres avant soi.
Ce n’est pas non plus normal de négliger sa santé, de tirer sur la corde en pariant sur le fait qu’elle va tenir.
Un jour, j’ai eu le déclic.
Et j’ai recommencé (ou commencé…) à prendre soin de moi.
Cela passait par de petites choses très simples, mais qui m’ont vraiment aidée à aller mieux au quotidien.
Je ne prétends pas détenir la clé du bonheur, mais laissez-moi vous partager ces quelques conseils qui, peut-être, vous aideront comme ils m’ont aidée :
Conseil n°1 : soufflez !
Votre respiration est une fenêtre ouverte sur l’état de votre cœur et votre niveau de stress.
Quand le stress devient chronique, vous basculez en “mode urgence” permanent.
Vous êtes en quelque sorte en apnée.
Vous prenez sur vous, ne prenez pas le temps de souffler, et cela se manifeste justement à travers votre souffle !
Heureusement, le simple fait d’en être consciente peut vous à vous en libérer.
Voici donc une chose toute simple à faire, mais qui peut initier cette prise de recul et vous aider à écouter les messages de votre corps :
? Posez-vous la question, régulièrement dans la journée ?
? êtes-vous en train de bloquer votre inspiration ?
? ou d’avoir une respiration saccadée, rapide,
plutôt qu’une respiration calme et lente ?
Instinctivement, vous adapterez votre respiration… et le simple fait de respirer sereinement calmera votre système nerveux !
Vous enverrez à votre corps le message que vous êtes en sécurité, ce qui l’aidera à ralentir votre cœur et à réduire les hormones du stress comme le cortisol.
Conseil n°2 : écoutez vos douleurs, elles sont vos alliées !
Oui, cela peut paraître paradoxal, mais vos douleurs sont là pour une raison bien précise.
Elles vous transmettent un message.
Les écouter et les comprendre est vital pour votre santé.
Les femmes, là encore, ont tendance à “encaisser” en masquant et en étouffant leurs douleurs.
Mais tôt ou tard, ces douleurs risquent de par ressurgir, et parfois avec violence.
Alors, pour commencer, essayer régulièrement de vous poser et de voir si :
? Vous sentez mal, mais vous ne savez pas d’où cela vient : Essayez d’identifier ce qui ne va pas : est-ce votre posture, la position quand vous dormez, votre alimentation ?
? Faites des petits « scans corporels » rapides : Au réveil, demandez-vous si vous êtes reposée, et essayez de ressentir toutes les dimensions de votre corps ;
? Dans la journée, faites plusieurs pauses et demandez-vous : avez-vous des tensions, des douleurs ?
Cela vous paraît peut-être ridicule mais je pratique ces exercices au quotidien et ils ont changé beaucoup de choses dans ma vie.
Parfois, la douleur est tout sauf inconsciente : elle est là, vive, insupportable.
Le réflexe, c’est de vouloir la supprimer (prendre ce cachet contre le mal de tête par exemple).
Et si, au lieu de cela, vous cherchez plutôt à comprendre ce qui se passe : êtes-vous déshydratée ? avez-vous mal dormi ?
Parfois, la cause est moins évidente : pour reprendre l’exemple des migraines, il est très fréquent qu’elle soient dues à une intolérance alimentaire dont on n’a même pas conscience !
Dans tous les cas, essayez d’identifier ce qui « cloche », et ne vous contentez pas de masquer le symptôme.
Cela vaut aussi pour la fatigue, les brûlures d’estomac ou les envies de sucre.
Dans le dernier cas, j’essaie toujours de me demander avant si ce ne sont pas mes hormones du stress (cortisol) qui me conduisent à réclamer une « récompense »… (ou encore un déséquilibre au niveau de ma flore intestinale…).
Conseil n°3 : n’oubliez pas vos rythmes !
Vous vous souvenez peut-être du fameux « connais-toi toi-même » de vos cours de philo.
Eh bien… appliquez-le aussi à vos besoins fondamentaux : dormir, boire et manger… car nous sommes toutes différentes !
➡️ Sur le sommeil d’abord : pour être en forme, nous n’avons pas tous besoin du même nombre d’heures de sommeil. Vous savez quelle « dose » vous convient le mieux, à vous… mais la respectez-vous vraiment ?
➡️ Êtes-vous plutôt du matin ou de soir ? Respectez-vous votre rythme naturel ?
➡️ Vous arrive-t-il de manger par habitude plus que par faim ? Mangez-vous en quantité plus élevée ou au contraire plus petite quand vous êtes tendue ?
➡️ Expérimentez vos repas en pleine conscience, en étant pleinement présente à vous-même, dans l’ici et le maintenant ;
➡️ Éveillez vos cinq sens à chaque repas : regardez votre assiette et humez son délicieux fumet pour saliver (cela facilite la digestion), puis mâchez longuement pour apprécier le goût et la texture des aliments…
Commencez par prendre toutes ces petites habitudes de « conscience de soi », et peut-être, progressivement, finirez-vous par vous mettre à la méditation !
Il n’y a pas de mal à s’écouter
J’espère vraiment vous avoir convaincue qu’il n’y a rien de mal à « s’écouter » : ce n’est pas la marque des faibles ou des égoïstes, c’est au contraire la pratique du sage !
Et que le faire tous les jours pourrait vraiment changer votre vie.
Mais j’en suis consciente, les messages de notre corps sont complexes.
C’est pourquoi il ne suffit pas seulement de « s’écouter ».
Il faut aussi acquérir les clés pour mieux comprendre ce que vous entendez…
Pour cela, il n’y a pas trente-six solutions. Il faut lire, s’informer, comprendre.
C’est la vocation de cette lettre F, dédiée à la santé des femmes :
- Vous aider à prendre soin de vous (votre corps, mais aussi votre esprit, vos émotions…) ;
- Apprendre à écouter les message que vous envoie votre corps mais surtout, à les décrypter ;
- Accéder à des conseils et des solutions naturelles qui ne peuvent que vous faire du bien, sans pression, et sans que cela ne vous prenne trop de temps.
Souvenez-vous des consignes de sécurité dans les avions : on ne met pas de masque à oxygène à quelqu’un avant d’avoir mis le sien !
Pour la santé, c’est pareil : commençons d’abord par prendre soin de nous avant de prendre soin des autres.
Sources :
1/ Enquête Elabe réalisée pour l’association Axa Prévention (du 23 mars au 12 avril 2021, auprès de 1 324 femmes et 1 181 hommes). https://www.ladepeche.fr/2021/09/27/81-negligent-leur-sante-au-profit-de-celle-de-leurs-proches-9816123.php